Ce mercredi 9 août 2023, le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE/CNLS), a organisé en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la deuxième réunion trimestrielle au siège de l’OMS, la présente réunion de coordination a mobilisé tous les acteurs de la riposte aux IST/VIH/Sida en République de Guinée. Les partenaires techniques et financiers, les réseaux et associations, les systèmes des Nations Unies, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) etc…
A l’entame, le représentant pays de l’OMS Mr Jean Marie KIPELA, a tenu son allocution de bienvenue, où il exprime un sentiment de satisfaction par rapport aux efforts du SE/CNLS en matière de la riposte au VIH SIDA en Guinée sous le leadership du premier ministre chef de gouvernement, président du CNLS qui a fait preuve de changement et de collaboration avec les différentes parties prenantes.
IL rappelle qu’au cours de l’assemblée Générale aux Nations Unies en 2021, les dirigeants du monde ont adopté la déclaration politique sur le VIH/SIDA, axée sur la nécessité de mettre fin au VIH d’ici 2030. Les chefs d’Etat ont pris les mêmes engagements de mettre fin aux inégalités auxquelles font face les personnes affectées et infectées du VIH.
Selon Mr Jean Marie KIPELA, ces inégalités constituent une entrave sérieuse à l’atteinte des objectifs, par ailleurs, il rappelle que le VIH/SIDA atteint plus de 25 millions de personnes en Afrique particulièrement 120 mille personnes en Guinée, dont certains n’ont pas accès au traitement et 40% des PVVIH ne connaissaient pas leur statut sérologique.
Dans un contexte mondial, dominé par plusieurs phénomènes pandémiques, de changement climatique et de conflits armés, il dénonce un relâchement et manque d’effort conjugué pour l’atteinte des objectifs globaux, et il indique une approche selon laquelle il faudrait accorder une priorité sur les personnes pour lesquels les risques et besoins sont plus élevés (Les femmes, les adolescents, les enfants)
Pour sa part, le Secrétaire Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida Dr Abass DIAKITE s’est prononcé en ces termes :
« Cette deuxième réunion de coordination nationale des partenaires de lutte contre le VIH/Sida 2023 est d’une importance capitale qui s’inscrit dans la dynamique de renforcement de la gouvernance et la coordination de la riposte nationale. Il invite l’ensemble des acteurs à partager les informations stratégiques par rapport aux difficultés et obstacles rencontrés ainsi que les perspectives pour la mise en œuvre des interventions de lutte contre le VIH/Sida.
Il rappelle le principe du Three ones à savoir une seule Instance de Coordination, un seul Cadre Stratégique et un seul Système de Suivi- Évaluation sur lequel repose la riposte nationale de lutte contre le VIH/Sida
Le CNLS est techniquement appuyé par son Secrétariat Exécutif mis en place par l’arrêté N° 1856/PM/CAB 2002 du Premier Ministre. Le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida est un organisme Public autonome placé sous l’autorité du Premier Ministre Président du CNLS auquel il rend compte de ses activités.
Comme indiqué plus haut, afin de mieux coordonner les interventions et renforcer la gouvernance de la riposte nationale au VIH/Sida, le Secrétariat Exécutif a initié d’organiser des réunions trimestrielles de coordination avec l’ensemble des partenaires et acteurs de la riposte contre le VIH/Sida.
A cette occasion, des sujets spécifiques seront abordés et chaque intervenant ou groupe d’intervenant aura l’honneur de présenter le bilan des interventions de la riposte durant la période écoulée (Deuxième trimestre), les difficultés ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre et les activités programmées pour le reste de l’année.
En raison de l’importance des informations stratégiques qui seront présentées, je vous exhorte à une attention particulière par vos contributions positives afin que les différentes communications qui vous seront partagées tout à l’heure soient bénéfiques pour chacun et de tous. »
La présentation du rapport de mission de haut niveau dans les régions administratives, a suscité plusieurs réactions :
Dr JOB SAGBOHAN Directeur Pays de L’ONUSIDA a affirmé que la communication est un problème d’après le constat fait à l’interne car, jusqu’ici il y a des gens qui pensent que le VIH/Sida est fini, pour cela il faudrait mettre en place des stratégies efficaces pour résoudre ce problème, il affirme aussi qu’il y a d’énormes potentialités de mobilisation des ressources locales et ont été très surpris de l’engagement et des actions concrètes de certaines autorités à qui ils ont mis beaucoup en confiances il a parlé de rupture d’intrants et ARV lié au mauvais système d’approvisionnement.
Dr Mamdou Aliou DIALLO Directeur de Programme National de Lutte contre le VIH/Sida et les Hépatites (PNLSH) a souligné que les informations révèlent que les produits manquent dans certaines zones alors qu’ils sont disponibles à la PCG (Pharmacie Centrale de Guinée) ce qui se traduit par la mauvaise expression des besoins ou le mauvais fonctionnement de la chaine de distribution, il informe qu’à Labé et à Kindia des nouvelles plates formes bio centriques ont été installées pour résoudre le problème de charge virale.
Entre autres interventions, les problèmes suivants ont été signalés :
Défaut de communication, mobilisation des ressources locales, la rupture des intrants et médicaments, la maintenance des appareils à charge virale, mauvaise expression des besoins, manque de formation de certains agents sanitaires, système d’approvisionnement, manque de volonté d’implication des PVVIH dans le circuit sanitaire, besoin continu de financement pour pallier au problème de VIH en Guinée ect….
Par contre certains avantages ont été observés, l’engagement des autorités politico-Administratives, la mise en place des plateformes bio centrique à l’hôpital de Labé et de Kindia pour remédier au problème de charges virale.
C’est dans un climat de satisfaction que la réunion a pris fin vers 15 heures.